Victor & Simon - La traversée des Écrins

Spec documentary – En cours…

Victor s’est pris une chute de glace 2 semaines avant son projet de traversée des Écrins. Encore affecté, il bute le deuxième jour. Accompagné de son ami Simon, il est en quête de se sentir à nouveau “à sa place” en montagne.

Ce film suit Victor & Simon dans la traversée des Écrins par des voies iconiques. Ce massif est un de leurs terrains de jeux favoris. Leur itinéraire parcourt des faces et des voies qu’ils n’ont jamais grimpé .

Origine

Victor et Simon veulent grimper des faces qui ont marqué les Écrins. Dans cette enchainement de 5 voies, ils cherchent à traverser le massif dans les pas des alpinistes qui en ont fait l’histoire.

L'accident

2 semaines avant le début du projet, Victor grimpe dans le massif du Mont-Blanc. De la glace se décroche au-dessus de lui. Son casque est défoncé et Victor est ouvert à la tête. Il appelle alors les secours qui le récupèrent en hélicoptère.
Traumatisé par cet événement, il en parle avec quelques copains très proches. Il décide de quand même partir sur son projet des Écrins, sans être vraiment retourné en montagne avant.

“[je regarde] les choses qui me font peur. Comme le vent et l’orientation des montagnes.”

Plus de 40km/h et jusqu’à 80km/h de vent sont prévus pour les prochains jours. Les gars scrutent la météo en espérant qu’il ne souffle pas trop. À presque 3000m au bout d’une corde, ça rend les ascensions plus compliquées. C’est décidé : départ minuit de la Grave direction le refuge de la Bérarde pour le jour 1. Ils veulent passer par la face Nord de la Meije. Le fameux “Z”.

“Des pierres éclatées partout, c’était vraiment un pierrier. Moi je ne me sentais pas à ma place.”

Une première journée pas vraiment comme prévu

Nos 2 grimpeurs craignaient les chutes de pierre. Ils ont eu des retours unanimes avant le départ : au pied du Z, ça caillasse. Allons voir se disent-ils ! Et au pire, on prendra l’arête Ouest. C’est exactement ce qu’il se passe. Après quelques heures de marche, ils décident de changer l’itinéraire d’origine. Victor a déjà grimpé l’arête Ouest et ils enchainent dans les temps la montée. Après quelques rappels et de la marche, ils arrivent au refuge de la Bérarde, déjà bien entamés.

“On va essayer. Si ça marche, ça marche. Si ça marche pas... ça va marcher !”

Refuge de la Bérarde

Une belle nuit blanche et la journée de grimpe les ont bien fatigués. Ils profitent de leur arrivée au refuge pour se reposer, tremper les jambes et péparer leur matos.
C’est le deuxième jour que Victor craint le plus à cause de la météo. Les rafales de vent sont annoncées jusqu’à 80 km/h. Et Simon confirme que ça risque d’être une dure journée de grimpe. Ils observent leur objectif depuis le refuge : la Grande Ruine.

“Je me sentais pas à ma place là-haut. Dans la deuxième longueur, j’ai décidé d’arrêter là.”

Départ du refuge de la Bérarde direction la grande ruine. Pas de vent. Mais il est encore tôt. Après s’être trompé d’itinéraire pour rejoindre le pied de la voie, ils galèrent à trouver le départ. La glace est descendue de quelques mètres depuis les informations de leur topo. Simon grimpe la première longueur, puis Victor enchaine la deuxième. Il ne se sent pas à sa place là-haut. Depuis son accident, il est encore touché par ce qu’il a vécu. Il décide de redescendre directement, et préfère reprendre confiance progressivement.

Victor parlait très peu de son accident avant de se prendre le bute dans la Grande Ruine. Mais je sentais que quelque chose le préoccupait.
Comment se remettre d’un accident en montagne et reprendre confiance ? D’autant plus quand c’est aussi ton métier d’être là-haut.

C’est ce que j’espère pouvoir documenter dans ce prochain film. Suivre Victor dans un nouveau projet d’alpinisme. Partager ce qu’il a appris sur lui et comment il s’est sorti de ce « trauma ».

On abandonne l’angle historique des voies des Écrins, pour se concentrer sur Victor, sa vision de la montagne, de l’engagement et le sens derrière la performance.

Affaire à suivre…